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L’Importance des Crédos pour la Jeunesse Chrétienne / The Importance of Creeds for Christian Youth

Rev. Angus Stewart

Le Christianisme sans Crédo et la Jeunesse Chrétienne

Il existe différentes façons d’expliquer et de souligner l’importance des crédos Réformés, en particulier en ce qui concerne les jeunes. L’une d’entre elles est de considérer ce qui arrive trop souvent aux personnes (en particulier les jeunes adultes) qui développent un certain intérêt pour les choses Chrétiennes mais ne connaissent pas, ou peu, les grandes doctrines et confessions de la Réforme.

Grâce à l’influence de leurs rassemblements et à l’enseignement dispensé lors de nombreux événements de la jeunesse Chrétienne, qui correspond avec les penchants naturels de l’homme, les jeunes convertis sans crédos peuvent être amenés à penser, comme des Arminiens, que le salut vient du le libre arbitre de l’homme et que l’évangélisation n’est guère plus que la présentation de quatre lois spirituelles.

Beaucoup racontent une histoire personnelle qui va dans ce sens : « Un ami est venu me parler d’un petit livre qui ‘prenait au sérieux’ le message de l’Écriture sur la fin des temps ou m’a donné un exemplaire de la Bible de référence Scofield. J’ai vite accroché au dispensationalisme, avec sa lecture littérale des prophètes de l’Ancien Testament (contrairement à leur interprétation dans le Nouveau Testament) et ses vues sensationnalistes, digne de la science-fiction, du livre de l’Apocalypse. Je suis devenu un ‘expert en prophétie’ et j’ai passé mon temps à essayer de deviner l’identité des deux témoins d’Apocalypse 11, à me demander si l’Antéchrist sera juif ou non, et à jongler avec le nombre 666 de toutes sortes de façons ».

Outre une vision dispensationaliste du futur, le jeune converti est souvent amené à adopter une vision charismatique du présent, de sorte que les signes miraculeux accomplis par le Christ et ses apôtres et prophètes au premier siècle sont maintenant, au XXIe siècle, accessibles à des personnes remplies de l’Esprit. Les « guérisons » opérées par de grands télévangélistes sur des personnes dans d’autres villes et pays, le charabia bafouillé par des pauvres personnes trompées, les affirmations audacieuses des fous ou des escrocs — toutes ces choses sont présentées comme des œuvres spéciales de l’Esprit, des manifestations contemporaines des miracles bibliques, des langues et des paroles de sagesse, respectivement.

Une version plus « chrétienne » de la culture pop moderne et à la mode – groupes, chanteurs, concerts, etc. – est présentée comme un « culte ». Les sentiments sont excités ; d’autres jeunes (et moins jeunes) semblent s’amuser ; « la présence de Dieu » est, selon beaucoup, vécue au milieu d’eux. Connaissant peu la foi Réformée confessante et scripturaire, beaucoup sont emportés dans un « culte volontaire » (Col. 2:23).

Dans ce contexte, les idées baptistes et l’indépendantisme fleurissent fréquemment. « Où le Nouveau Testament affirme-t-il expressément, en autant de mots, que les enfants des croyants doivent être baptisés? » « Le baptême est une ordonnance représentant notre acte de foi! » « Où sont les dénominations dans la Bible? Ou sont les crédos? Ou sont les séminaires théologiques? Ces choses, à coup sûr, font simplement partie des « traditions des anciens »!

Bien que la situation varie quelque peu entre les pays et d’un endroit à l’autre, malheureusement, une grande partie de l’évangélicalisme dans le monde est Arminien dans sa vision du salut, dispensationaliste dans son eschatologie, charismatique ou pentecôtiste dans sa vision des miracles et du culte, et baptiste et indépendante dans son ecclésiologie. Au moins un grand nombre de ces traits, sinon tous, sont dominants.

De nombreux croyants professants, en particulier ceux qui ont été élevés dans des foyers non chrétiens et qui se sont convertis lorsqu’ils étaient jeunes adultes et qui ne connaissent pas les richesses de la foi Réformée, sont emportés, dans une plus ou moins grande mesure, par la multitude dans tout ou partie de ce qui précède, en pensant tout de même qu’il s’agit là du Christianisme biblique! Ce n’est que plus tard que certains découvrent que ce sont des idées anabaptistes et pas du tout celles de l’Écriture et de la Réforme!

Beaucoup de gens – moi y compris – auraient pu s’épargner beaucoup de problèmes s’ils avaient été élevés dans un Christianisme confessant solide ou s’ils avaient été initiés à la foi Réformée dès le début de leur vie spirituelle. Certains finissent par être déçus par la superficialité et la légèreté de l’évangélicalisme moderne, se demandant si c’est tout ce qui existe. D’autres sont gravement blessés et mettent des années à s’en remettre.

La culture évangélique dominante est riche en émotions et en lubies centrées sur l’homme, et pauvre en doctrine, le peu qui est enseigné étant en grande partie faux. Au mieux, elle ignore les crédos Réformés ; souvent, elle les attaque. Ses adeptes sont laissés comme une girouette ou un drapeau sur le mont Everest « emportés par tout vent de doctrine » (Eph. 4:14). Ses habitants sont très ouverts aux idées d’un prédicateur populaire (comme Rob Bell ou Rick Warren ou Joel Osteen ou N. T. Wright) ou à un livre à la mode (comme The Shack) ou à la dernière mode qui ne fait que singer le monde (comme le politiquement correct, les femmes occupant des postes de direction, la justice sociale, le faux œcuménisme, etc.) et qui éloignent les gens de Jésus-Christ et de Sa vérité.

Les lecteurs qui ont été élevés dans de solides foyers Réformés ont de nombreuses raisons de rendre grâces au Dieu souverain ! Ainsi, vous avez été préservés de bien des souffrances!

Le Christianisme Confessionnel et la Jeunesse Chrétienne

Passons maintenant de l’évangélicalisme moderne, sans crédos, aux anciens sentiers de la foi Réformée Confessante. Oui, cette voie est fustigée par beaucoup comme étant étroite, mais c’est une bonne voie qui procure du repos à l’âme et qui mène à la vie (Jér. 6:16 ; Matt. 7:13-14).

La première et principale objection aux crédos est qu’ils ne sont pas bibliques. Mais cette position anabaptiste dénature la Parole écrite de Dieu et son rôle. La première chose pour laquelle l’Écriture inspirée par Dieu est « utile » est la « doctrine » (II Tim. 3:16). Notez que la Bible elle-même n’est pas une doctrine, car elle est « utile à la doctrine ». L’Église véritable tire fidèlement sa doctrine des Écritures (correctement interprétées), inerrantes et autorité suprême, et les systématise, selon la volonté de Dieu et par son Esprit Saint.

Les crédos sont cruciaux pour les jeunes adultes (et les autres) qui veulent rejoindre et rester dans une église fidèle, car les trois signes distinctifs d’une véritable église sont directement liés aux crédos. Les crédos énoncent (1) la pure doctrine de l’évangile, (2) la juste compréhension des sacrements que l’église administre et (3) la norme de la discipline de l’église en matière de doctrine et de vie (Confession Belge 29). Combien, y compris les jeunes, sont membres d’une église pour de mauvaises raisons, centrées sur l’homme : famille, convivialité, etc. D’autres négligent complètement les églises instituées.

De plus, comment les hérétiques sont-ils identifiés et disciplinés sans les crédos? Les gens se réfèrent à la Bible. Bien et tant mieux! Mais qu’enseigne la Bible ? Que confessent les membres et les responsables de l’église comme doctrine scripturale? Personne ne le sait avec certitude! Différentes personnes dans le monde de l’église la définissent différemment, et elle change dans l’esprit des gens au fil du temps. Comment une accusation d’hérésie pourrait-elle être encadrée par des limites aussi molles et floues? La discipline de l’église disparaît et la troisième marque de l’église est perdue!

La doctrine Biblique et Réformée, résumée dans les crédos – honnêtement maintenues -, façonne non seulement les membres et la discipline de l’église, mais aussi sa prédication (de sorte que, par exemple, le ministre ne peut pas monter son cheval de trait et entrainer la congrégation), ainsi que sa catéchèse et ses études bibliques et, par conséquent, ses missions et ses relations avec l’église sœur.

Le jeune croyant est aidé par les crédos, non seulement pour comprendre et expérimenter l’apostolicité et la sainteté de l’église (par exemple, le Catéchisme de Heidelberg, les Jours du Seigneur 32-52), mais aussi sa catholicité et son unité, et cela non seulement avec les églises du monde entier aujourd’hui, mais aussi avec les églises fidèles aux crédos au cours des siècles. Après tout, les crédos auxquels nous souscrivons sont appelés les Trois Formes d’Unité.

Pour en venir à quelque chose d’encore plus évidemment pratique et immensément personnel pour les jeunes adultes, les crédos (et la foi Réformée qu’ils résument) aident à faire la cour et à se marier. Si l’Écriture exige des membres de l’Église à tous « tenir un même langage », qu’ils soient « parfaitement unis dans un même esprit et un même sentiment », de sorte qu’il n’y ait « aucune division » (I Cor. 1:10), à combien plus forte raison cela doit-il être le cas pour cette personne avec laquelle vous envisagez de devenir « une seule chair », c’est-à-dire « un seul corps » et « un seul esprit » (I Cor. 6:16-17)?

« Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus? » (Amos 3:3). Comment donc un homme et une femme peuvent-ils marcher ensemble dans le mariage (généralement pendant des décennies) jusqu’à ce que la mort les sépare, si ce n’est s’ils sont d’accords? Cela implique de vivre ensemble ; de manger, boire et dormir ensemble ; de prier et adorer ensemble ; de s’engager dans la vie de l’église ensemble ; de former les enfants ensemble ; de travailler ensemble pour surmonter les difficultés ; de se confesser l’un à l’autre leurs péchés ; etc. Ainsi, les jeunes adultes Réformés ne doivent fréquenter et épouser que ceux avec qui ils sont unis sur le plan doctrinal – unis par les crédos. Tous deux doivent être capables de confesser la même vérité en disant « Je crois » avant de pouvoir dire « Je le veux ».

Pour lire des ressources supplémentaires en français, cliquez ici

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